Quelle marge de manœuvre restera-t-il ?

Shape Future

Nouvelles du projet «Positionnement ES» : L’inclusion d’un groupe de parties prenantes aussi large, afin que chacun puisse faire valoir ses (propres) intérêts, n’avait jamais été organisée auparavant. Quelle sera alors la marge de manœuvre dont disposera le niveau ES pour mieux se positionner ?

Dans le dernier Bulletin de décembre 2020, nous avons rappelé les 19 mesures définies lors de l’état des lieux du projet «Positionnement ES». L’objectif de la révision systémique du niveau ES est de pouvoir mieux le positionner aux niveaux national et international, tout en maintenant et en renforçant encore sa caractéristique qualitative spécifique de son orientation sur le marché du travail. Les prochaines étapes montreront si le niveau ES reste une épine dans le pied de certaines parties prenantes et quel en serait l’impact sur la Confédération.

Sur la base des résultats de l’étude disponibles à ce jour, le Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation SEFRI a lancé un projet subséquent au nom du Président de la Confédération, Guy Parmelin, Chef du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche DEFR.

Voici un extrait des dernières informations du SEFRI :

«Le projet «Positionnement des Ecoles supérieures» englobe quatre sous-projets:

  1. Intégration dans le système éducatif et délimitation par rapport aux autres offres de formation (avec accent sur la délimitation des profils au sein du degré tertiaire)
  2. Caractéristiques structurelles du système ES (avec accent sur la structure des prestataires, le financement et la répartition des tâches entre la Confédération et les cantons)
  3. Visibilité et réputation au niveau national des diplômes ES et des institutions
  4. Visibilité et réputation au niveau international des diplômes ES et des institutions

Des questions directrices ont été définies pour le traitement des quatre projets partiels. Les questions directrices ainsi que les projets partiels seront concrétisés et validés au cours de l’année 2021.

Les travaux porteront à la fois sur des mesures qui peuvent être mises en œuvre à court terme et sur celles qui sont de nature systémique et globale et dont la mise en œuvre nécessite donc un horizon temporel plus long. Un rapport sur l’état d’avancement du projet et sur la planification des prochaines étapes est attendu pour fin 2021.»

Voici maintenant la phase au cours de laquelle d’autres parties prenantes du monde de l’économie, de la politique, de l’administration, de la formation et du droit peuvent donner leur avis. Le projet qui a été développé jusqu’à aujourd’hui montre beaucoup d’aspects à traiter et qu’il y a un grand potentiel d’amélioration du positionnement ES. Cela donnerait enfin au niveau ES le soutien au positionnement dont bénéficient depuis des décennies les autres niveaux de la formation tertiaire.

Toutefois, les expériences ont montré que certaines parties prenantes préféreraient qu’il ne reste quasiment plus rien à discuter. Selon le SEFRI, les principaux résultats du projet seront par ex. également soumis aux hautes écoles pour prendre position. Or, le marché de la formation est connu à l’image d’un bassin de requins : dès qu’ils ont une proie, ils ne la lâchent plus. Reste à voir quelle sera l'influence de ceux qui n'ont aucun intérêt à ce que le positionnement du niveau ES soit amélioré. Pour nous, il s'agit donc de rester vigilants, de coopérer et d'affûter nos arguments.